C’est une plante poilue vivace qui se comporte en bisannuelle dans les régions tempérées. Haute de 30 à 120 cm. La racine principale développée est de couleur blanche. Ses tiges dressées sont parfois brièvement couchées à la base puis redressées, rameuses, souvent étalées. Les feuilles alternes sont munies d’un pétiole généralement plus long que le limbe : les inférieures sont suborbiculaires, les supérieures sont profondément divisées en 5 lobes souvent un peu aigus, d’un beau vert foncé, fréquemment colorées de pourpre à la base. Toutes les feuilles sont crénelées, un peu comme celles du lierre.

La Grande Mauve en bref
Cette mauve était appelée autrefois, en latin, Omnimorbia soit toutes les maladies, en raison de ses propriétés adoucissantes pour les voies respiratoires utiles pour le traitement de nombre de symptômes. La substance active recherchée dans cette plante est le mucilage à l’effet émollient qui rend la plante anti-inflammatoire (elle apaise les peaux sensibles ou irritées, ainsi que les muqueuses).
Elle soulage les gonflements des mains ou des pieds subséquents à des fractures, et les phlébites.
Elle peut aider à combattre les maladies respiratoires en apaisant toux, maux et inflammations de gorge, aphtes, bronchites, enrouements et laryngites. Maria Treben la recommande également contre l’engorgement des poumons, le catarrhe bronchial, l’emphysème pulmonaire et les maladies malignes du larynx.
Elle peut aussi aider pour les inflammations des muqueuses utérines, de la vessie, du pylore, les gastrites, les ulcères gastro-intestinaux, les inflammations externes telles qu’ulcérations ou abcès, et les blessures.
Toute la plante est comestible. Elle est considérée comme un véritable légume qui a été cultivé et consommé depuis les temps préhistoriques. « Arabes, chinois, européens l’ont mangée crue en salade, cuite en soupe, en farce ou en ragoût. Elle est riche en sels minéraux, vitamines A, B1, B2 et C, en protéines complètes, en fer et en calcium. »

Fiche Technique
– Plante bisannuelle ou pérennante, munie de poils étalés – tiges de 30-50 cm, dressées ou ascendantes – feuilles palmatifides, à lobes plus ou moins profonds, crénelés – fleurs d’un rose violacé, veinées, grandes, en fascicules axillaires – calicule à folioles oblongues ou elliptiques-lancéolées, plus courtes que le calice – calice peu accrescent, à lobes largement triangulaires, ne cachant pas les carpelles à la maturité – corolle 3-4 fois plus longue que le calice – carpelles glabres, ridés, jaunâtres à la maturité. Plante polymorphe. |
Écologie Décombres, haies, chemins, champs, dans toute la France et en Corse. |
Répartition Toute l’Europe ; Asie occidentale ; Afrique septentrionale. |
Floraison Juin-septembre. |

Synonymes de la Grande Mauve
Mauve des bois, Mauve sauvage, Mauve sylvestre, Petit-fromage
Blue Mallow, Cheese-flower, Common Mallow, Groot Kaasjeskruid, High Mallow, Mallow, Malva común, Malva major, Malva selvatica, Malva silvestre, Marsh Mallow, Mauretanische Malve, Wilde Malve, Άγρια μολόχα, Αγριομολόχα, Αμπελόχα, Αμπελόχη, Μαλάχη η αγρία, Μάλβα, Μάλβα η άγρια, Μολόχα, Μολόχα αγρυρόφυλλος, Μολόχα η αγρυρόφυλλος, ουλάγκα
La Grande Mauve, le sais-tu ?
Au XVIe siècle, pour savoir si une femme était féconde, elle devait uriner sur de la mauve une fois par jour et ce, pendant trois jours. Si la plante mourait, elle ne pourrait avoir d’enfant. Les fumigations de mauve servaient des rituels d’exorcisme